L’augmentation de la complexité dans le monde professionnel ne peut pas être appréhendée uniquement par des compétences techniques métier.

Les entreprises ont besoin  de compétences qui vont permettre de mieux appréhender l’environnement complexe et changeant. Ces  «soft skills» :  compétences douces ou compétences émotionnelles se différencient des « hard skills » dont le modèle exclusif est aujourd’hui dépassé.

 Obsolescence des « hard skills »

La durée de vie d’une compétence qui était de plus de 10 ans dans les années 80 est désormais de l’ordre de 5 ans. Pourquoi cette obsolescence si rapide ? parce que le monde est de plus en plus incertain, évolue en fonction des technologies, des réglementations, des attentes clients .

Ce constat appelle un renouvellement rapide des compétences

Il s’agit de préparer le collaborateur à être confronté à des situations critiques pour permettre des rebonds positifs

La tendance avait déja été amorcée avec des dispositifs type CPF ou CPA où le collaborateur devait être responsabilisé quant à la gestion de son employabilité. En effet, le CPF et désormais CPA est propriété du salarié depuis son entrée dans la vie active jusqu’à sa sortie de la vie active.

Désormais l’employabilité d’un collaborateur s’étend à ses «soft skills» , son intelligence émotionnelle. Tous les recruteurs y sont attentifs car à compétences métiers égales, les «soft skills» font la différence. En effet, celui qui a su développer son intelligence émotionnelle aura plus de facilité à s’intégrer et réussir dans son poste.

Chacun doit désormais travailler à développer ses « soft skills» pour veiller à son employabilité.

Les compétences techniques  ne sont plus suffisantes dans la mesure ou le robot, la machine, l’intelligence artificielle sont susceptibles de les fournir.

Les «soft skills» , compétences émotionnelles, sont  un élément différenciant purement humain. Ce sont les seules compétences que la machine ne peut aujourd’hui suppléer.

 Les «soft skills» : effet de mode ou nécessité ?

Hier la création de valeur, la légitimité d’un collaborateur étaient fondées sur l’expérience et les compétences techniques ; aujourd’hui l’adaptabilité aux situations, la collaboration, la créativité sont des déterminants de la réussite et de la performance.

Les compétences techniques ne suffisent pas à appréhender l’accroissement de l’incertitude et de la complexité dans le monde professionnel. Les entreprises ont besoin de compétences plus humaines de nature à fédérer, donner du sens, intégrer la demande de bien être au travail : on assiste ainsi à l’apparition de nouveaux critères de sélection à l’embauche.

Les employeurs entendent s’assurer que leurs futurs embauchés ont bien la capacité de communiquer facilement et de travailler en équipe, sont capables de tenir la pression au travail, de faire face et savoir gérer les conflits.

Les «soft skills» ne s’enseignent pas au collège ni à l’université mais sont des qualités humaines relationnelles qui sont de plus en plus recherchées. Lors d’un recrutement, à compétences métiers égales, les  «soft skills» font  la différence.